Le grand guide du cycle menstruel sans tabou
Louloucup vous propose de répondre sans tabou et le plus simplement possible à toutes vos interrogations ! Car oui, le corps de la femme connaît un processus complexe chaque mois régit par les hormones : le cycle menstruel !
Comment fonctionne un cycle menstruel? 🩸
Le cycle menstruel est un processus bien rodé qui se déroule dans le corps de la femme. Il commence à la puberté, lorsque l’adolescente a ses premières règles et est donc fertile. Ce phénomène hormonal et cyclique prend fin à la ménopause lorsque la femme cesse d’être réglée. Le cycle menstruel est déterminant pour la procréation. Il permet au corps de la femme de se préparer à une potentielle fécondation. Sans relâche, il prépare encore et encore l’utérus à la réception d’un spermatozoïde. Si l’ovule n’est pas fécondé (contraception ou absence de rapports sexuels), alors l’ovule se détruit et un nouveau cycle repart.
Reprenons un peu les bases :
Un cycle menstruel dure en moyenne 28 jours. C’est une grande moyenne, puisqu’en réalité très peu de femmes sont réglées de manière si précise, et ce, tous les mois! On parle plutôt d’un créneau entre 21 et 45 jours pour les cycles menstruels.
Ce cycle de 28 jours en moyenne se divise en trois phases : la phase folliculaire (du jour 1 au jour 14) comprend les saignements (règles ou menstruations) + 7 à 8 jours où l’endomètre se prépare à une potentielle fécondation, la phase ovulatoire (aux environs du jour 14) est le moment clé du cycle où la femme a le plus de chance de tomber enceinte,et enfin la phase lutéale (du jour 15 au jour 28) qui s’étire de l’ovulation jusqu’à la veille des prochaines règles. Cette dernière phase est souvent liée au Syndrome prémenstruel
Petit rappel : le premier jour du cycle correspond au premier jour de règles et par conséquent le dernier jour s’avère être la veille des prochaines règles ! Vous suivez ?
Les saignements durent en moyenne entre 2 à 5 jours, voire 7 jours.
Quelles sont les hormones qui influent sur le cycle menstruel ?
Les menstruations sont régulées notamment par des hormones présentes dans le cerveau. Ce sont elles qui envoient les différents messages qui déclenchent les saignements, les symptômes de règles, mais également les symptômes prémenstruels.
Avant d’aller plus loin, petit lexique :
Les follicules ovariens sont des sortes de « sacs » qui apparaissent au moment des règles dans l’ovaire grâce à la FSH. Chaque follicule renferme un ovocyte ou ovule. Un seul follicule ovarien parvient à maturation. Cet élu, nommé le follicule de De Graaf libère alors l’ovule. C’est le moment de l’ovulation dans le cycle menstruel. Vous l’aurez donc compris, les follicules sont indispensables dans le processus de procréation.
Le Corps jaune est le résultat du follicule mature qui a éclaté pour libérer l’ovule au moment de l’ovulation. Même vidé, il détient encore un rôle important. Il sécrète la progestérone indispensable aussi bien pour la nidation de l’ovule dans la cavité utérine s’il y a fécondation que pour le déclenchement des prochaines règles s’il n’y a pas eu de fécondation.
FSH et LH
Au moment des règles, une glande, l’hypophyse, située dans le crâne, au niveau de l’hypothalamus crée la FSH, l’hormone folliculo-stimulante. Comme son nom l’indique, la FSH est l’hormone de stimulation folliculaire. La FSH a pour mission à chaque cycle de faire croître les follicules dans l’ovaire. Chaque follicule renferme un ovule. Un follicule deviendra dominant et seul un ovule arrivera à maturité. Les autres follicules créés disparaissent.
L’hormone lutéinisante ou LH est aussi produite par le cerveau. Celle-ci a pour rôle de libérer l’ovule.
Œstrogènes et progestérone
Les œstrogènes et la progestérone sont des hormones sexuelles féminines. Tandis que les œstrogènes sont créés par les follicules dans les ovaires, la progestérone est créée par le corps jaune. Le corps jaune est ce qui reste du follicule après ovulation. À quoi servent ces hormones pendant le cycle menstruel ? Ces deux hormones agissent sur l’endomètre, la paroi interne de l’utérus ou muqueuse de l'utérus dans le but de recevoir l’ovule fécondé.
Les 3 phases du cycle menstruel
La phase folliculaire (jour 1 à 14)
La phase folliculaire peut se diviser en deux moments du cycle. Le moment des menstruations, une période comprise entre 2 et 5 jours (toujours en moyenne) de pertes de sang. Suivi d’une période de plusieurs jours (9 à 12 jours, selon la durée des règles) où la cavité utérine s’épaissit et se prépare à une potentielle fécondation. Tandis que la FSH réveille les follicules dans l’ovaire, les œstrogènes préparent l’utérus.
Zoom sur son flux menstruel
Le flux menstruel représente l’intensité des règles. N’oubliez pas, chaque femme est différente, donc chaque flux menstruel est différent. Couleur, durée, intensité, texture, douleurs, etc. Lorsque l’on parle de flux menstruel « normal », on parle particulièrement du flux que l’on possède une fois notre cycle menstruel établi et stable. Pour se donner un ordre d’idée, son flux menstruel représente en moyenne entre 2 à 5 cuillères à soupe de sang, soit entre 30 à 70 mL de sang par cycle.On parle donc généralement de :
Flux léger : 30 mL/cycle
Flux moyen : 30 à 50 mL/cycle
Flux abondant : 50 à 70 mL/cycle
Flux très abondant, voire hémorragique : + de 70 mL
Ce sont les repères que l’on utilise pour déterminer la coupe et la composition parfaite pour sa culotte menstruelle.
Il est tout à fait normal d’avoir la sensation de perdre plus de sang. C’est pour cette raison que l’utilisation de la coupe menstruelle est un outil parfait pour déterminer le flux menstruel et se rendre compte de la quantité de sang que l’on perd sur un cycle.
Il est bien souvent plus abondant les deux premiers jours de règles, avec un sang bien rouge. Petit à petit, la couleur du sang évolue pour laisser place à du sang plus rose, marron, voire noir, car les saignements sont plus légers.
De la même manière, le flux menstruel peut être plus liquide, avec des caillots ou plus visqueux en fonction des femmes, mais également en fonction du moment de son cycle.
🌟 Ces altérations sont totalement normales, car beaucoup d’éléments peuvent interférer avec le flux menstruel :
- L’âge,
- La contraception,
- Le stress,
- Certains médicaments…
Les contraceptifs hormonaux auront tendance à réduire l’intensité des règles quand au contraire, le stérilet en cuivre aura tendance à les rendre plus abondantes et plus liquides.
Donc, pas de panique : c’est normal ! :)
Lexique du flux menstruel 📖
Flux hémorragique
on parle de flux très abondant, voire hémorragique lorsque les règles durent plus d’une semaine et qu’il est nécessaire de changer de protections hygiéniques toutes les heures, durant plusieurs heures consécutives. Si on pense être sujette aux flux hémorragiques, il est conseillé d’aller consulter un professionnel pour invalider certains troubles.
Aménorrhée
il s’agit de l’absence de règles. Ce cas peut être provoqué par des troubles alimentaires, un sport intensif, certains médicaments ou certaines maladies telles que des ovaires polykystiques, des problèmes thyroïdiens, etc.
Oligoménorrhée
c’est le terme pour des règles peu abondantes (inférieures à 30 mL/cycle)
Spotting
à ne pas confondre avec l’oligoménorrhée, car le spotting se présente sous la forme de saignements entre les règles, signifiant un dérèglement hormonal.
La phase ovulatoire
Le follicule mature a libéré l’ovule marquant la fin de la phase folliculaire. C’est le top départ pour l’ovulation. De son côté, grâce aux œstrogènes et la progestérone, l’utérus est lui aussi prêt. La muqueuse utérine est bien épaisse pour que l’embryon puisse s’accrocher. Tous les voyants sont au vert pour une fécondation. L’ovule met alors 24h environ pour faire le chemin entre l’ovaire et la trompe de Fallope.
Si la rencontre se réalise avec un spermatozoïde alors la fécondation a de grandes chances de réussir. Si la rencontre entre spermatozoïde et ovule ne se réalise pas, l’ovule continue son voyage jusque’à l’utérus pour y être dissout.
Physiquement, la phase ovulatoire ou période d’ovulation se manifeste ainsi :
- par l’apparition de la glaire cervicale. Pourquoi ? Car en vue d’accueillir les spermatozoïdes, le col de l’utérus s’est légèrement ouvert. La glaire cervicale est indispensable pour un passage plus simple des spermatozoïdes dans l’utérus. Pas de panique donc, c’est tout à fait naturel d’observer des pertes vaginales ou pertes blanches au moment de l’ovulation. D’ailleurs sa texture et son intensité évoluent au fil du cycle.
- par une montée de la température basale (température au réveil). La température corporelle augmente légèrement pour permettre aux spermatozoïdes de survivre plus longtemps.
La phase lutéale (Jour 14 à 28 ou plus)
Après l’ovulation, le cycle menstruel entre dans sa dernière phase, la période lutéale. Le corps de la femme attend la fécondation et se prépare. Le corps jaune, laissé par le follicule mature produit de la progestérone encore et encore pour préparer l’endomètre. Quand visiblement, l’ovule fécondé d’un spermatozoïde ne se manifeste pas, le corps jaune meurt entraînant avec lui une baisse de progestérone et le signal pour évacuer l’endomètre. Un nouveau cycle peut alors commencer.
C’est lors de la phase lutéale que l’on observe le SPM ou Syndrome prémenstruel.
Tout savoir sur le SPM 💫
Quelques jours avant vos règles, vous avez la larme facile ? Vous êtes très irrités ou vous manquez de patience ? Vous êtes particulièrement gonflés au niveau du ventre ou de la poitrine ? Vous êtes à bout de nerfs, très triste, apathique ou encore dépressive ? Vous connaissez alors le syndrome prémenstruel !
Le syndrome prémenstruel touche de nombreuses femmes réglées. Il s’agit de manifestations physiques et psychologiques qui surviennent sur la deuxième partie du cycle menstruel. Le SPM est simplement dû à une variation et fluctuation des hormones. Rien de bien méchant en soi, ni d’inquiétant même si dans certains cas le SPM peut être plus important et handicapant. On parle alors de trouble dysphorique prémenstruel.
Les symptômes sont divers et variés :
irritabilité, colère et mauvaise humeur,
crises d’angoisses ou d’anxiété,
un mood déprimant ou une humeur morose,
une sensibilité exacerbée avec des crises de pleurs,
grosse fatigue ou même léthargie,
des céphalées,
des ballonnements,
des douleurs aux seins…
À noter aussi qu’il n’est pas étonnant de remarquer une légère prise de poids éphémère, des difficultés de concentration, mais aussi des insomnies.
Si vous êtes sujette à certains de ces symptômes, essayez de limiter les aliments trop riches en sucre ainsi que le café. Concentrez-vous sur une activité physique que vous appréciez. Cela occupera votre esprit, vous détendra et surtout générera des endorphines (hormone permettant de chasser le stress).
Ces symptômes ne sont pas tous évidents à supporter. Il est important de s’écouter, d’apprendre à se connaître, mais aussi à ne pas paniquer. C’est pour cela qu’il est essentiel de connaître son cycle et de savoir le calculer. Tenir un journal des SPM pendant au moins deux cycles peut aider certaines à mettre le doigt sur des symptômes.
Vous souffrez beaucoup des symptômes prémenstruels ? N’hésitez pas à partager votre expérience auprès de votre médecin traitant, de votre sage femme ou encore de votre gynécologue. Ces professionnels de santé sont présents et compétents pour répondre à toutes vos questions et vous proposer diverses solutions. N’oubliez pas, dès la puberté, un suivi gynécologique régulier est indispensable pour s’assurer de votre bonne santé.
Les différents troubles du cycle
Pour de multiples raisons, un cycle menstruel peut être troublé ou déréglé. S’il ne faut pas s’en faire, il faut aussi apprendre à faire confiance à son corps. Il est très fréquent qu’un cycle se dérègle à cause d’un traitement médical spécifique ou d’une maladie. Les règles peuvent arriver alors avec du retard. Ce n’est ni dangereux ni grave.
Des kystes fonctionnels de l’ovaire viennent parfois jouer les troubles-fêtes. Par exemple, le follicule mature (le follicule de De Graaf) qui doit lâcher l’ovule peut ne pas se rompre à la date prévue. Il s’agit dans ce cas d’un kyste folliculaire. Sans gravité, ce type de kyste contrarie l’ordre du cycle et est douloureux. Il se résorbe par lui-même lors des règles suivantes. Dans ce cas précis, comme l’épisode est assez inconfortable, une visite chez le gynécologue n’est pas du luxe. Il peut mener une échographie pour s’assurer du phénomène et prescrire aussi des antidouleurs sur quelques jours.
Il est tout à fait normal de vivre des cycles différents en tout point. Tous ne seront pas de la même durée. Divers facteurs impactent un cycle : le stress, un choc psychologique, une perte de poids importante, la pratique d’un sport à haut niveau, etc. La mise en place d’une contraception trouble pendant quelques cycles la régularité jusqu’alors connue. Pas d’inquiétude. Tout doit se remettre en ordre assez vite.
Quand faut-il s’inquiéter ? Lorsque vous avez mal, que vos cycles sont vraiment très irréguliers, très raccourcis ou très rallongés, lorsque vous sentez d’importants symptômes. Bref, écoutez votre corps. Il ne faut surtout pas hésiter à demander conseil auprès d’un médecin en cas de doutes ou de douleurs.
Comment soulager ses douleurs de règles? 💫
Pour en revenir aux règles, il semble important de parler du sujet qui nous touche toutes au moins une fois : les douleurs de règles. Toutes femmes connaissent au moins une fois si ce n’est plus, des cycles plus difficiles avec des règles douloureuses.
Ces menstruations moins faciles à supporter surviennent lorsque l’utérus se contracte afin d’éliminer la muqueuse utérine. Ces douleurs, comme des crampes, se diffusent dans le bassin, le dos, le ventre et même les cuisses.
L’intensité varie d’une femme à l’autre, pouvant aller, pour certaines, jusqu’aux vomissements. D’autres n’auront plus aucune énergie. D’autres encore auront du mal à se tenir debout et préféreront rester coucher.
Pour soulager les douleurs de règles, voici quelques conseils qui en aideront certaines :
Faire une activité physique ou sportive, même de la marche. Ce n’est peut-être pas évident dans un premier temps, mais une petite session de sport peut vraiment être bénéfique. En effet, avec une circulation sanguine stimulée et un meilleur taux d’oxygène, l’endorphine se répandra plus vite dans tout votre corps. Sensation de bien-être assurée !
Détendre les muscles grâce aux massages et à différentes sources de chaleur. Un bon bain chaud et une bonne bouillotte peuvent être d’une aide précieuse. On ne lésine pas non plus sur les boissons chaudes et on ralentit surtout la cadence générale (sans culpabilité) !
Avec toutes ces informations, voilà de quoi se sentir plus à l’aise avec son cycle menstruel. Encore une fois, nous sommes toutes différentes et par conséquent la normalité lorsque l’on parle de règles n’existe pas ! L’objectif est surtout d’apprendre à se connaître, se déculpabiliser et de s’amuser en portant nos belles culottes menstruelles ou en adoptant notre coupe menstruelle ! Car bien s’équiper pour faire face à ses règles, c’est indispensable !